Marque centenaire d’équipements automobiles, l’italien Magnetti Marelli s’est mué en japonais Marelli depuis son passage de Fiat à Calsonic Kansai en 2018.
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La création de Magnetti Marelli remonte à 1919. D’abord sous le nom F.I.M.M. (Fabbrica italiana Magneti Marelli), fruit d’une co-entreprise entre Fiat et la société Ercole Marelli, un constructeur de matériel électrique fondé en 1891, dont la première usine était implantée près de Milan.
Historiquement filiale de Fiat et fortement associée à l’industrie automobile italienne,
Magneti Marelli fabrique notamment des alternateurs, batteries, bobines, systèmes électroniques d’allumage et autres composants dans le domaine des transports.
Pour l’anecdote, l’entreprise avait même racheté la marque Solex en 1998, après avoir déjà intégré quelques années plus tôt la partie carburateurs. L’aventure Solex tournera court, avant la reprise par le groupe Cible en 2004, puis Easybike en 2013.
Magneti Marelli est davantage connu pour avoir mis au point le système common rail d’injection directe à haute pression pour moteur Diesel ou encore avoir inventé et commercialisé depuis 2006 le moteur JTD Multijet. Il est aussi un important fournisseur de composants et de systèmes électroniques pour les principaux championnats internationaux comme la Formule 1, le MotoGP, le WRC, et bien d’autres. En Formule 1, il est ou a été le sponsor technique d’écuries comme Ferrari, Toyota, Renault F1 Team ou Red Bull.
Rachetée en 2018 par le japonais Calsonic Kansei, la marque est donc apparue pour son centième anniversaire sous un nouveau jour, totalement en rupture avec son histoire, avec un nom simplifié, Marelli, une nouvelle identité et un nouveau territoire de marque.
Ce nouveau territoire graphique s’accompagne d’une plateforme de marque remaniée, à l’évidence très consensuelle, mais qui a le mérite d’affirmer le métier et le savoir-faire de l’entreprise : « exister pour innover et transformer le futur de la mobilité », « travailler main dans la main avec ses clients pour créer un monde plus sûr, plus responsable et plus connecté ». Ça ne mange pas de pain.
La seule petite originalité est de voir apparaître dans le système de valeurs la notion de « Monozukuri », aux côtés de Innovation, Diversity, Collaboration et Sustainability.
Ce terme reflète la nouvelle appartenance de la marque à son nouveau propriétaire nippon. Le monozukuri est en effet un concept japonais, bien connu notamment chez Nissan ou Toyota depuis plusieurs années, désignant une certaine manière de concevoir et de produire des objets techniques. L’objectif est de réduire le coût de fabrication et d’optimiser la qualité, en travaillant sur l’ensemble de la chaîne de création de valeur (conception, design, approvisionnement, montage, transport, etc.).
Reste à voir comment la marque italienne (le siège social est toujours à Corbetta, dans la banlieue de Milan) va vivre cette transformation et ce changement de culture.