Numéro 1 mondial du petit équipement domestique, Seb prend une participation dans la start-up Angell et met à disposition un de ses sites de production pour l’assemblage en France du nouveau vélo tendance.
Thierry de la Tour d’Artaise sait où il va. La raison d’être de Seb est d’innover pour « embellir et simplifier le quotidien des gens et les accompagner dans leur mode de vie ». Quand il rencontre Marc Simoncini qui lui présente l’innovation de son vélo électrique Angell, il ne faut donc que quelques mois pour concrétiser un partenariat.
Bien sûr, jusqu’à présent, le métier de Seb était plutôt dans l’univers strictement domestique (électroménager), avec un portefeuille de plus de 30 marques parmi lesquelles Seb, Tefal, Rowenta, Calor, Moulinex, Krups, Lagostina ou WMF. Mais le croisement des deux piliers du groupe que sont l’innovation, d’une part, et le mieux-vivre au quotidien, d’autre part, permet un terrain de jeu potentiellement plus large. De l’intérêt pour une entreprise de définir une raison d’être (au sens de « purpose ») avec suffisamment de précision pour donner un sens à son action, et suffisamment d’ambition pour ne pas limiter son champ d’action à un secteur trop limité.
Ainsi le géant français du petit électroménager va-t-il fabriquer en France à partir de l’été un vélo électrique haut de gamme connecté conçu par la nouvelle start-up Angell.
Usine Seb de Is-sur-Tille
Le vélo, vendu près de 2 700 euros, revendique les deux tiers de sa valeur faite en France, dont la partie logiciels. Il sera assemblé dans l’usine SEB d’Is-sur-Tille (Côte-d’Or), à environ 25 km au nord de Dijon. Ce partenariat se traduira aussi par une prise de participation minoritaire de SEB dans Angell qui se chiffrera « en millions d’euros », a indiqué Thierry de La Tour d’Artaise. « C’est un projet qui est porteur d’avenir et de sens », évoquant « un changement de vie des consommateurs dans leur mode de locomotion ».
La Stratégie de Seb a toujours été de miser sur l’innovation. Chaque année, le groupe doit plus d’un tiers de ses ventes à des innovations qui n’existaient pas avant, qu’il s’agisse de versions améliorées de ses modèles existants ou d’innovations de rupture. Le robot multifonction, la friteuse sans huile, etc. : le groupe dépose plus d’une centaine de brevets par an, et lance de l’ordre de 200 nouveaux produits chaque année.
Depuis 2012
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Créé en 1857 par Antoine Lescure, un rétameur, l’atelier est devenu la Société d’Emboutissage de Bourgogne en 1944 et a véritablement connu son développement dans les Trente Glorieuses, en particulier en 1953 au lancement de sa Super Cocote minute en aluminium embouti. Depuis lors, l’innovation restera son axe stratégique. Le groupe tentera même à une époque des escapades dans l’univers de la console vidéo et du téléphone. La R&D représente un budget de l’ordre de 150 millions d’euros par an. Et l’entreprise, via un fonds dédié, investit dans des start-up innovantes, comme Ethera il y a quelques années, PME spécialiste de la pollution qui a conçu un granulé pour les purificateurs d’air.