À l’instar de Renault avec Dacia, Nissan souhaite commercialiser en 2014 des voitures low cost destinées aux pays émergents. Et relance pour l’occasion sa marque Datsun, laissée en sommeil depuis trois décennies.
Carlos Ghosn, PDG de Nissan et Renault, annonçait en octobre dernier le retour de la marque Datsun, qui avait été abandonnée au début des années 80. Tout comme Renault l’a fait avec Dacia sous l’ère de Louis Schweitzer, le constructeur japonais souhaite investir les pays en voie de développement en lançant une marque « low cost » et une gamme de véhicules (6 a priori) à moins de 5000 euros (on parle même d’une fourchette entre 3 000 et 5 000 dollars).
Datsun était le nom donné en 1932 au constructeur automobile japonais créé en 1911, encore une fois rebaptisé en 1934 par son nouveau repreneur de l’époque, cette fois-ci sous le nom de Nissan. Datsun continuera d’être utilisé comme une marque propre jusqu’en 1981 à l’international (le nom Nissan étant alors réservé au marché national japonais). La marque connaitra un certain succès, particulièrement aux Etats-Unis où elle est connue pour ses voitures confortables et puissantes. Son modèle le plus célèbre reste la 240Z, petite voiture de 150 chevaux dont le prix est presque moitié inférieur à celui de ses concurrentes. C’est en 1981 que le constructeur décide de ne produire ses automobiles que sous une seule et même appellation dans le monde entier : Nissan.
Aujourd’hui, le groupe Nissan relance donc la marque Datsun et en fait un label « low cost » destiné aux pays en voie de développement. Le constructeur japonais a d’ores et déjà annoncé la présentation d’un premier modèle cet été, avant sa commercialisation en Inde, en Russie, en Indonésie et en Afrique du Sud l’année prochaine. Et a commencé par dévoiler une image de teasing montrant le nouveau logo Datsun et ce qui semble être la calandre d’un des prochains modèles de la marque.
Selon Carlos Ghosn, Datsun veut séduire les pays émergents avec un style travaillé, de la qualité et des prix attractifs. Les mêmes ingrédients qui ont contribué au succès de Dacia au sein du groupe Renault.
En tout cas, les codes couleurs sont les mêmes : le bleu et le gris métal. Question d’économies peut-être, ou de superstition ?